Né du choc de deux plaques tectoniques, trait d’union des deux Amériques, le Costa Rica est un morceau de terre entre mer des Caraïbes et océan Pacifique. Véritable arche de Noé, il est connu pour héberger à lui seul 6 % de la biodiversité mondiale. Il recèle aussi des rivages et des plages qui méritent le voyage. Sur la façade pacifique, des kilomètres de sable doré et des rouleaux puissants, et une ambiance cosmopolite impulsée par les surfeurs venus du monde entier. Sur la côte caraïbe, des lagons émeraude et une jungle luxuriante, une culture métissée née de la rencontre entre afro-caribéens et indiens indigènes. Refuges bohèmes ou spots de surfeurs, criques lumineuses ou rubans de sable, découvrez notre sélection des plus belles plages du Costa-Rica.
Côte pacifique
Playa Santa Teresa
Dans un article récent, The New York Times qualifie Santa Teresa de « future Tulum ». La « ville » – en fait, un chapelet de hameaux adossés à la plage à l'extrémité sud de la péninsule de Nicoya – conserve pourtant une atmosphère de bout du monde. Les surfeurs ont commencé à s'y installer dans les années 1970, l'électricité est arrivée au milieu des années 90 et la croissance s'est accélérée au cours de la dernière décennie : hippies New Age américains, baristas français, hôteliers australiens se mêlent aujourd’hui aux pionniers du surf. La route non goudronnée qui serpente à travers la jungle est désormais bordée de lodges écologiques, de retraites de yoga et de restaurants vegan. Mais la plage, longue, sauvage, ponctuée de palmiers, garde son intensité brute. Au petit matin, on est réveillé par les cris rauques des singes hurleurs, rappel que la jungle est toujours là, à quelques mètres du sable.
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Playa Hermosa
Au nord de Santa Teresa, Playa Hermosa est aussi belle que sa voisine : un ruban de sable blond qui s’étire à l’infini, battu par les vagues puissantes du Pacifique, qui aimantent les surfeurs. L’atmosphère évoque celle des petites stations balnéaires mexicaines, avec ses villas ensoleillées, habitées par une communauté d’expatriés nord-américains. L’esprit est familial, décontracté, loin de l’agitation de Tamarindo plus au nord.
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Cabo Blanco et Tortuga
Au sud de la péninsule de Nicoya, deux randonnées à travers la jungle mènent aux magnifiques plages ourlées de palmiers de la réserve naturelle de Cabo Blanco. En bateau, on part pêcher autour de l’île rocheuse du même nom, ou vers l’île de Tortuga, qui cache elle aussi deux superbes plages de sable blanc. Entre août et novembre, les tortues marines viennent y pondre, creusant leurs nids au clair de lune.
Salva Lopez
Playa Naranjo
Playa Naranjo est une immense plage de sable noir, cernée de montagnes d’un vert iguane. Au large se dresse le rocher de la sorcière, point de repère pour les navigateurs et mythe local pour les surfeurs, qui en font un totem de leur passion. À l’arrière, sur l’estuaire, hérons, caïmans et crabes violonistes s’épanouissent au cœur d’une mangrove foisonnante.
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Drake Bay
Plus éloignée et difficile d'accès que la péninsule de Nicoya, la péninsule d’Osa mérite pourtant plus qu’un détour. Elle protège le parc national Corcovado : 50 000 hectares de forêt primaire et secondaire, 45 kilomètres de plages de sable noir, battues par les vagues puissantes de l’océan Pacifique. Dans la forêt, on voit des animaux dont on ne soupçonnait même pas l’existence – des oiseaux au plumage spectaculaire, des papillons grands comme la main, des grenouilles qui rivalisent de teintes fluo – et des toucans, des capucins, des singes-araignées et des singes-écureuils, des paresseux et des fourmiliers. Modèle absolu de biodiversité, la région concentre à elle seule 2,5 % de la biodiversité mondiale. Drake Bay n’est pas en reste, où une simple plongée en masque et tuba promet d’assister à un festival de couleurs – jaune vif, vert métallique, noir profond. Au large de la baie, à une heure de bateau, pointe l’île de Caño qui héberge la réserve biologique éponyme. On plonge parmi des poissons en pagaille : des poissons-clowns et des poissons-grenouilles qui se bousculent, des tortues de mer, des raies et des dauphins, des requins-baleines.
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Côte caraïbe
Puerto Viejo de Talamanca
Au sud de la province de Limón, Puerto Viejo déploie un long collier de criques sablonneuses. Le petit village, lacis de ruelles bordées de bars et de cafés à l’esprit surf, est peuplé de Costaricains, d'Afro-Caribéens anglophones, d'Indiens Cabecar et Bribri, et de nombreux expatriés séduits par la douceur de vivre caribéenne. On marche pieds nus sur les chemins de terre, bordés de cabanes pastel. Les enceintes diffusent du reggae, l’air embaume le riz au lait de coco, le poulet caraïbe arrosé de jus de tamarin et la banane plantain. Le sable blanc contraste avec le vert intense de la végétation. À quelques mètres du rivage, la forêt bruisse : toucans, singes capucins, paresseux suspendus dans les branches. Puerto Viejo est aussi une destination de surf : les amateurs viennent défier Salsa Brava, vague mythique qui déferle à quelques centaines de mètres du rivage. On peut s’y initier à la glisse ou préférer chiller sur le sable, en mode « no shoes, no worries ».
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Punta Uva et Manzanillo
Au-delà du village, la route s’estompe. Punta Uva déploie un lagon émeraude, gardé par une barrière de corail. L’eau, calme, permet de nager ou de s’adonner au snorkeling parmi les poissons tropicaux. Plus loin encore, la réserve de Gandoca-Manzanillo protège l’une des zones les plus sauvages de la côte. Ici, la jungle tombe littéralement dans l’océan. Le sable blanc contraste avec le vert profond des mangroves et les plages se succèdent, désertes.
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