Des temples d'Angkor aux plages de sable fin, 5 expériences à vivre au Cambodge ; le plus démesuré des pays de l'Asie du Sud-Est.
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Le camp d'extermination de Choeung Ek
Inconcevable. On a lu, on a vu sur des écrans, des témoignages des atrocités des khmers rouges. On a les chiffres en tête : un quart de la population cambodgienne exterminée par le régime. Et puis on voit les lieux pour de vrai. Le camp S-21, un ancien lycée devenu centre de torture, où ont péri au moins 12.380 adultes et enfants. Ou le camp de Choeung Ek où les prisonniers de Tuol Sleng étaient emmenés pour être liquidés dès leur arrivée. Pour ne pas gaspiller de cartouches, les bourreaux les achevaient à coups de crosse. Éprouvante visite. Importante visite, pour la conscience et la mémoire.
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Angkor encore
A Angkor, on peut passer un jour, trois jours ou un voyage entier. Cela ne dépend que de vous : Une journée, et se prendre en pleine figure la ligne majestueuse d'Angkot Vat, les grands sourires du Bayon. Trois jours, et se perdre dans les dédales d'Angkor Wat, prendre le temps de décrypter les histoires des apsaras sculptées qui dansent le long des murs, se prendre pour un explorateur dans le temple Ta Prohm mi-végétal, mi-minéral. Jusqu'à plusieurs semaines pour explorer les temples reculés, moins fréquentés, tout aussi beaux de l'immense cité khmère.
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Le plus grand lac d'Asie du Sud Est
C'est le poumon du pays, son cœur bat au rythme des moussons : fleuve et lac aux limites floues, le Tonlé Sap est voie de communication, source d'eau et de nourriture, abrite des villages lacustres (tout y est : écoles, maisons, épiceries, stations essence). Il enfle et se dégonfle en permanence, 70 fois plus étendu en fin de saison des pluies, il inonde rizières, champs et forêts, et les fertilise, et au cœur de la saison sèche, il fait office de réserve d'eau. L'UNESCO l'a classé réserve de la biosphère, et pour nous, voyageurs, il est si beau, avec ses villages flottants, ses pêcheurs sur leurs longues pirogues, les femmes qui y nettoient leur linge, les enfants qui font des concours de plongeon.
Eric Flogny
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Le ballet royal du Cambodge
La danse classique Khmère est de tradition millénaire. Un art sacré, prière et moment de beauté offerts aux génies et aux dieux, qui accompagne les cérémonies royales pour chasser les malheurs, obtenir la paix ou de bonnes récoltes, ou tout simplement pour oublier les difficultés de la vie. Les Khmers rouges démantelèrent la troupe en 1975, le ballet royal reprit vie en 1993 et fur inscrit en 2008 sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité par l'UNESCO. Aujourd'hui, 3000 enfants, initiées par une vingtaines de maîtresses de ballet et les étoiles actuelles, reçoivent cet enseignement. Si les conditions personnelles sont moins dures qu'avant (au milieu du XXème siècle, les apprenties ne pouvaient sortir du palais Royal qu'une fois par an pour revoir leur famille), l'apprentissage reste d'une exigence extrême. Il commence tôt, dès quatre ans pour les plus jeunes, dure plus de 10 ans, et les premières années sont consacrées à l'assouplissement et l'élongation des doigts. Ce n'est qu'ensuite que les fillettes commencent à danser. Ce fabuleux spectacle peut être admiré au Pavillon du Clair de Lune à Phnom Penh, au Théâtre Chenla ou au Palais des Congrès Chaktomuk.
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Le paradis des îles à Koh Rong
Le paradis terrestre existe, il est sur les île de Koh Kong. Koh Kong, c'est d'abord le nom de toute cette province méridionale du Cambodge. Une entrée en matière, avec des kilomètres de côtes vierges et les sauvages montagnes des Cardamomes. Au large, les îles. Koh Kong, Koh Rong, Koh Rong Samloen. Jungle, plages de sable fin, eau turquoise transparente. Il y a peu, toutes étaient désertes. Aujourd'hui les choses bougent, et il y en a pour tous les goûts : pour ceux qui souhaitent faire la fête, pour ceux qui veulent une guest-house calme, pour ceux qui jouent les Robinson. Mais la magie est encore là : vite !
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