Egypte

10 bonnes raisons d’aimer le Caire

10 bonnes raisons d’aimer le Caire

Oum-al-Dounia, la « mère du monde » fut la capitale de l’Ancien Empire antique trois millénaires avant notre ère, elle est aujourd’hui l’une des plus grandes mégalopoles au monde - une ville fascinante, où l’on parcourt des millénaires en une course en taxi, de pyramides en mausolées, de mosquées en rooftop. Nos 10 bonnes raisons d’aimer le Caire.

1

Découvrir la seule des sept merveilles du monde encore intacte

Symboles de la civilisation pharaonique, les pyramides de Gizeh sont les vestiges d'un vaste complexe funéraire construit au 3ème millénaire av. J.-C. La grande pyramide du roi Khéops est la seule des sept merveilles du monde antique à avoir traversé les âges, témoin ultime de la splendeur d'un autre temps et sans aucun doute l'un des plus beaux sites archéologiques d'Egypte. 100 000 ouvriers ont œuvré pendant 30 ans à son édification – dont les techniques restent jusqu’à aujourd’hui un mystère pour les égyptologues.

Pyramides de Gizeh en Egypte

© Armand Lagrange 

2

Se perdre dans les ruelles du quartier islamique

Dans la rue El-Moezz-li-Din-Allah, mosquées, madrasas et mausolées se succèdent, avec leurs façades imposantes, leurs minarets, leurs voûtes et leurs coupoles sculptées – splendeur de l’architecture islamique ! Derrière l’université El-Azhar, le Khan-El-Khalili est un dédale de ruelles étroites. Il faut dépasser les premières rues pour pénétrer dans le souk des artisans, regroupés par spécialités : cuivres, cuirs, verre soufflé, or et argent.

El-Moezz-li-Din-Allah

©Mark Henley/PANOS-REA

3

Passer l’après-midi au El-Fishaoui

Au détour d’une venelle du souk Khan-El-Khalili, le café El Fishaoui, avec ses grands miroirs aux cadres en bois sculptés, associé à la mémoire de Naguib Mahfouz. On y boit du thé noir, très fort et très sucré, servi dans de minuscules verres, en observant la vie bruissante du souk alentour.

Passer l’après-midi au El-Fishaoui

© Armand Lagrange 

4

Méditer dans la cour de la mosquée Ibn Touloun

C’est la plus ancienne mosquée du Caire, édifiée au 9ème siècle, c’est aussi la plus vaste, ses lignes sobres procurent une sensation de paix et de sérénité ; elle est peu visitée, on aime profiter de la quiétude de ce lieu, quiétude rare dans cette métropole électrique aux 20 millions d’habitants.

Méditer dans la cour de la mosquée Ibn Touloun

© Manuel Zublena 

5

Redécouvrir le musée d’art islamique récemment modernisé par Adrien Gardère

Le musée d’art islamique du Caire est le plus important au monde. Il rouvre après plusieurs années de travaux, destinés à donner aux collections le cadre et la muséographie qu’elles méritent. Le résultat impressionne : profondeur historique (du VIIe au XIXe siècle) et extension géographique (de l’Andalousie à la Chine), les salles documentent une aventure religieuse, politique et artistique de premier rang.

Musée Islamique du Caire

© Musée Islamique du Caire

6

Visiter le Musée du Caire pour ses momies et ses portraits du Fayoum

On admire les momies de Ramsès II, Thoutmosis,  et de sa fille Hatshepsout première femme à monter sur le trône de pharaon – on est presque autant troublé par les momies d’animaux, crocodiles, poissons, ou chats. Dans une autre salle qui leur est consacrée, tout aussi émouvants, les portraits du Fayoum, les plus anciens portraits peints qui subsistent, exécutés du 1er au 4ème siècle de notre ère – des images sacrées d’un rite funéraire, qui n’étaient pas destinées à être vues. Deux mille ans après leur réalisation, on est profondément émus par ces portraits qui nous donnent le sentiment d’un face-à-face physique avec leurs modèles.

 

Buste au Musée du Caire

Gulliver Theis/LAIF-REA

7

Assister à une messe dans une église du Caire copte

Le quartier copte est le berceau de la ville actuelle, loin de l’agitation du centre ville. La synagogue Ben Ezra marque le lieu où Moïse aurait été recueilli par la fille de Pharaon. A deux pas, l’église Abu Serga abrite une crypte vénérée par l’Eglise copte comme le lieu où la Sainte Famille aurait séjourné lors de sa fuite en Egypte. Il faut assister à une messe à El-Moallaqah, la « suspendue », pour la ferveur des fidèles et les senteurs d’encens.

Eglise copte du Caire

© Pierrette Guertin/fotolia.com

8

Dominer la ville de la Citadelle

La fortification massive édifiée au 12ème siècle par Saladin pour protéger la ville des Croisés fut le siège du gouvernement égyptien pendant près de 7 siècles ; elle abrite la mosquée Mohammed Ali, qu’on visite pour ses vues éblouissantes sur la ville, dans toute son ampleur  – pyramides, bulbes, dômes, minarets, et imbrication sans fin d’immeubles et de voies aériennes. 

Dominer la ville de la Citadelle

© Getty Images/iStockphoto 

9

Fumer une chicha

On ne peut imaginer séjour au Caire sans fumer une chicha – partout ailleurs, à Paris ou à Londres, l’odeur de tabac à la pomme nous ramène instantanément aux cafés du Caire.

 

© Manuel Zublena 

10

Vibrer au son de la musique soufi

Musique nubienne, rituels soufis, chants gitans du delta, joutes poétiques font partie du patrimoine musical égyptien. Ahmed El Maghraby s’est ému du déclin de ces traditions populaires ; il a ouvert El-Makan, une salle qui leur est dédiée dans le quartier d’El Dawaween, où l’on peut les entendre encore, dans une ambiance chaleureuse.

 

Vibrer au son de la musique soufi

Baptiste Briand

 

Par

MARION OSMONT

 

Photographie de couverture

OLIVIER ROMANO