À l’aéroport de Nevsehir, prise en main de la voiture de location et route pour Ürgüp. L’hôtel où vous vous installez pour trois nuits est, à part entière, un site cappadocien. Au pied d’une solide falaise, une belle maison de maître grecque commande une dizaine d’habitations troglodytiques aménagées dans le tuf. Un vrai hameau avec ses escaliers et ses placettes. Certaines salles datent du Ve siècle. La transformation a mis en valeur les qualités de la roche. Douce, docile au travail, sensible à la lumière, elle crée à elle seule une atmosphère unique et apaisante. Ajoutez un mobilier bien senti, les tapis, les étoffes, le confort up to date. Ajoutez l’Histoire. Vous touchez à ce qu'il y a de plus vrai. Le restaurant de l'hôtel fait aussi bien testi kebab (en pot de terre) que méga pizza. Le spa tire un parti régénérateur de la situation. Quant à la piscine, elle est toute bleue.
Au programme - Du canyon d’Ihlara aux cheminées de fée, en privé. C’est la rivière Melendiz qui en a fait un site naturel remarquable, dont les falaises atteignent les cent cinquante mètres. Et ce sont les moines byzantins qui, à partir du VIIe siècle, ont fait de celui-ci une vallée mystique. Sous la poussée de l’islam, ils ont trouvé là un refuge. Ils ont creusé des abris, excavé et décoré des églises. Beaucoup. On distingue, de l’une à l’autre, des styles différents mais, partout, on est ébloui par la palette, la densité du propos pictural, sa dignité. Un guide francophone privé n’est pas superflu pour décrypter tout cela. À la sortie des gorges, on visite aussi le village troglodytique de Selime. Puis celui de Güzelyurt, encore plein du souvenir de saint Grégoire de Naziance, champion des doctrines de Nicée, héraut de la Trinité, défenseur de la culture classique, docteur de l’Église et pays des gens d’ici. Passage au lac Nar, avant la visite du Agzikara han, caravansérail seldjoukide du XIIIe siècle. C’est l’un des mieux conservés de ces établissements emblématiques des routes de la soie, entrepôts et relais multifonctions. Enfin, on se laisse ensorceler par la minéralité étrange de la vallée Rose, Devrent. Cheminées de fée et autres exploits d’une érosion fantasque composent un paysage que l’imagination se plaît à peupler de chimères.
L’emplacement d’Ürgüp aurait connu une occupation hittite. Il reste quelques traces de la présence romaine, puis byzantine, l’église Saint Procope notamment. Les périodes seldjoukide et ottomane sont mieux documentées. Les grandes maisons de pierre du centre datent pour la plupart de la fin du XIXe siècle. Elles ont été construites par les familles éminentes d’une population alors mélangée de Turcs et de Grecs. Par ailleurs, le secteur d’Ürgüp est un bastion de la viticulture turque. Bonne occasion de goûter des vins que l’on n’attendait peut-être pas. La vallée de Göreme et Uçhisar ne sont pas loin. Sur la route qui y conduit, trois cheminées de fée fameuses évoquent les déesses gréco-latines majeures. En poursuivant de ce côté, on peut compléter ses émotions paléochrétiennes. Les églises que l’on trouve étant elles aussi les témoins d’une religion flamboyante, qui vit l’Esprit souffler sur les couleurs.
En option - À vélo en Cappadoce.
Route pour l’aéroport de Nevsehir et restitution de la voiture. Vol pour Istanbul puis transfert privé et installation pour trois nuits à Karaköy. À l’origine, il y avait ici la banque impériale. Ce qui se sent encore à l’élégance, tirée à quatre épingles, du bâtiment. En tout cas, le luxe de l’aménagement a trouvé un cadre à sa mesure. La décoration repose sur un savant dosage de classicisme contemporain et de motifs Belle Époque. Les chambres sont amples et confortables ; dans les salles de bains, un marbre vert persillé. On relève une marque discrète de savoir-recevoir : les oreillers en plumes d’oie. Le spa a hérité d’une riche tradition de soins du corps et de l’humeur. Hammam évidemment ; la chaleur étant proposée aussi en version sèche. La salle de gym fournit aux adeptes de quoi se satisfaire. En cuisine, la brigade passe avec aisance et brio des arcanes de la gastronomie turque aux standards internationaux. Des toiles contemporaines appartenant à la collection de la maison donnent le ton dans les parties communes.
Au programme - Istanbul like a friend. Comment aborder une telle ville ? Par où commencer ? Par vous, peut-être. C’est en tout cas ce que se propose de faire cette rencontre avec un Stambouliote, francophone et très informé. Tout à fait apte à obtenir d’Istanbul des réponses à vos questions, vos attentes, vos expectatives. Pour ce faire, on prend rendez-vous et on échange les points de vue. C’est la meilleure façon (et la moins prévisible) de mettre en place un plan d’opération. Puis on se lance. Afin d’entendre ce qu’elle raconte, on se met au diapason de la ville, on prend son pas, on agit comme le feraient ses habitants. L’ami du jour fait l’interface, conseille, révèle, qu’il s’agisse de monuments célèbres, d’échoppes de street food, de boutiques ou de musées, de barbiers ou de bains, d’hier ou d’aujourd’hui. Sans perdre de vue ce que vous lui avez dit. En quelques heures, vous voilà familier, de plain-pied avec le Bosphore et muni de tips précieux.
Déjà prévu - Un repas chez Hayati. En Turquie, on sait que la conversation est indispensable à la réussite d’un repas. C’est d’ailleurs pour cela que la cuisine stambouliote est si riche. Affaire d’échanges. Hayati parle français ; il a, dans une vie antérieure, donné des cours à Science po. Voilà de quoi nourrir les propos de table. Il vous ouvre les portes de sa maison sur le Bosphore pour un repas dans les règles. Trois services qui tiennent à la saison, au marché et à l’humeur de la cuisine. Laquelle a ceci d’invariable : la tradition culinaire doit, à l’instar de tout ambassadeur, se présenter sous son meilleur jour. Il y a un rang à tenir lorsque l’on est l’une des premières gastronomies du monde. Bref, il ne reste plus qu’à faire montre de ses bonnes manières. Et à se régaler.
En option - Istanbul, des fastes de Byzance à la grandeur ottomane.
Transfert privé à l’aéroport et vol international retour.
