À l'arrivée, prise en main de la voiture de location et route pour Krk, baignant les eaux à l’est de l’Istrie. Déployant 405,8 km² de maquis et de rocaille, l'île s'impose comme la plus vaste de Croatie, et de même de l'Adriatique, narguant de quelques centièmes sa voisine Cres (qui n'affiche "que" 405,78 km²).
Installation pour trois nuits au centre de l'île, sur les hauteurs du village de Gabonjin. L'adresse est une affaire familiale parfaitement tenue et on y est accueilli comme des rois. Le cadre naturel fait en sorte d'offrir aux hôtes du calme et de grands espaces extérieurs. Le jardin s'habille naturellement d'une belle piscine mais aussi d'éléments plus curieux, comme un voilier. La lumière inonde les chambres, réparties entre les différents étages. On quitte volontiers la sienne au petit matin pour prendre le petit déjeuner, complet et préparé à base d'ingrédients locaux. Le programme de la journée est riche des randonnées à pied ou à vélo qui peuvent s'entreprendre directement à partir de là.
L'île tout entière promet aux visiteurs un formidable terrain d’action. Naturel, tout d'abord. Ainsi, au départ de la plage de Baska, on explore un formidable paysage vallonné à la nature minérale et aride dont le gris tranche avec le bleu profond de la mer Adriatique. Du sommet, le panorama sur les (autres) îles au loin est saisissant. En contrebas, les criques sauvages de cette côte escarpée font une tentatrice invitation à la baignade. Par-delà ses rubans de sable, le territoire dévoile un impressionnant patrimoine culturel : église de Notre-Dame de la Santé, monastère franciscain et église de St. François, monastère des sœurs Clarisse, monastère bénédictin et église de St. Marie des Anges, basilique de l'Assomption, château de Frankopanski ou encore place Kamplin. Les vestiges médiévaux ne manquent pas. Pour se mettre à l’ombre, on peut visiter la grotte karstique de Biserujka, bien aménagée. Et puis, à l'heure des repas, impossible de faire l'impasse sur les šurlice, populaires pâtes locales.
Notre suggestion pour la journée - Gagner l'île voisine de Cres. Criques isolées, plages de galets, garrigue et vues permanentes sur la mer : la nature de ce petit paradis au large de l'Istrie ne laisse pas bredouille d'émotions. Le morceau de terre n'est donc pas seulement rival de Krk par la taille, mais aussi par ses panoramas généreux. Au nombre de 3 000, les représentants de cette contrée préservent farouchement leurs traditions. Il faut gagner les villages perchés et petits ports de pêche pour en faire l'expérience. Avant de repartir, prenez le temps de parcourir la belle route en corniche ralliant Cres à Valun : elle distribue certaines des meilleures vues du territoire.
Route pour Bale, au plus profond de la péninsule istrienne. Installation pour quatre nuits dans le centre du village. La reprise contemporaine de bâtiments anciens est désormais de rigueur, tout comme le contraste entre structure rustique et déco design. Votre hôtel ne déroge pas à la règle, qui produit ici de remarquables effets. Clairement agencées, les chambres fournissent un particulier élégant et pratique. Des salles de bains à la piscine du spa, en passant par le hammam et le sauna, l’eau et la vapeur entretiennent le bien-être physique et moral. Comme le reste, la cuisine fait du neuf avec du traditionnel et l’équilibre ingrédients/technique/héritage se traduit par de fort savoureuses assiettes. Mention spéciale pour la terrasse à même la rue : elle place d'emblée au cœur des choses.
À voir, à faire - Sept kilomètres seulement séparant l’hôtel de la mer, les activités nautiques – snorkeling, plongée, canoë, plage – sont facilement accessibles en version istrienne. Néanmoins, puisque vous vous trouvez dans les terres, voiture, vélo ou cheval peuvent rendre de signalés services. Avec son noyau annulaire serré autour de l’église paroissiale, Bale donne une image fidèle de ce que furent autrefois les établissements régionaux. La petite église du Saint-Esprit, XVe siècle, a conservé de magnifiques fresques gothiques. Mais en s’éloignant un peu du nid, on découvre bien d'autres choses. Les mosaïques byzantines de la basilique de Porec (VIe siècle), inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, par exemple.
Au programme - Le parc national de Brijuni. Composé de deux grandes îles et de douze îlots, l’archipel de Brijuni est reconnu parc national. Une manière de protéger son littoral sinueux et sa végétation méditerranéenne encore largement préservée. La faune, quant à elle, est peut-être la dernière expression croate de l’internationalisme communiste : antilopes, éléphants, zèbres de montagne ou cobes à croissant, descendant de cadeaux diplomatiques faits à Tito, se sont mêlés aux mouflons, lièvres, cerfs introduits au début du XXe siècle et aux espèces autochtones, sauvages ou domestiques (comme le grand bœuf Boskarin). Après voir rallié l'île en bateau, on rejoint donc la visite "safari", en petit train panoramique. Puis, après les animaux, place aux vestiges de passage humain. Il y a les restes d'une villa romaine, un intriguant musée archéologique installé dans une citadelle du XVIe, une église exposant fresques et écrits glagolitiques d'Istrie. S'il reste encore un peu de temps, quelques empreintes de dinosaure (oui, oui) ne demandent qu'à être débusquées.
À ne pas manquer - Les cités de Rovinj et Pula. Le romantisme italien imprègne encore la région. Et l'on connaît le talent de ces transalpins pour l'édification de villes renversantes. Ainsi, la belle Rovinj convie les visiteurs à se perdre dans les ruelles de son centre historique. Les occupations successives ont fait de la vieille ville un livre d'histoire de l'art où s'étudient les différents courants artistiques, du Moyen Âge au baroque. Démonstration dans les (nombreux) ateliers de peintres et galeries. Plus au sud mais toujours sur la côte, les Romains, qui savent choisir leurs bastions, ont laissé des arènes remarquablement préservées du côté de Pula. Ostrogoths et Vénitiens ont marché dans leurs pas, attentifs à semer, eux aussi, des traces de leur passage. Une vraie leçon d'histoire au grand air.
Au programme - L'Istrie gourmande avec un guide privé. Surnommée "la Toscane croate", la péninsule partage avec sa voisine le goût de l’excellence culinaire. À juste titre, ses habitants sont de fiers ambassadeurs des produits de leur terroir et de leur savoir-faire culinaire. Cette journée en compagnie d'un guide francophone privé vous permet d’envisager trois éléments essentiels de la table régionale : la vigne, la truffe blanche et l’olivier. On commence par le chai d’un vigneron, qui vous briefe sur les cépages blancs (malvoisie, chardonnay, pinot) et rouges (teran, refosk, merlot, cabernet sauvignon). Puis vous sert. Ensuite, balade en forêt à la suite d’un chien truffier et de son propriétaire. Que la quête ait abouti ou pas, elle est suivie d’une dégustation autour du fameux champignon. Enfin, un producteur d’huile d’olive vous initie à un travail plus subtil qu’on l’imagine peut-être. Après cela, vous aborderez en connaisseur la carte des restaurants.
L'heure est venue de traverser l'Istrie d'ouest en est, en ralliant Opatija. Pour jouir des meilleurs panoramas, on privilégiera la route côtière – un joli détour via la riviera du golfe du Kvarner, bordée par des eaux cristallines et ponctuée de charmants villages comme Lovran et Moscenice.
Installation pour deux nuits dans une petite cité de bord de mer, à 10 minutes de route d'Opatija. Posé aux abords de la rue principale, à quelques centaines de mètres de l'Adriatique, le bâtiment a fière allure. Jadis propriété d'un aristocrate austro-hongrois, il a conservé de beaux volumes et une façade dorée parsemée de balcons. Autour, quelques palmiers et des pins odorants. Les intérieurs reflètent eux aussi le passé noble de la bâtisse avec des espaces généreux. Au nombre de quinze seulement, les chambres permettent de se sentir justement assisté par le personnel. Ce dernier est particulièrement efficace au petit déjeuner, à ne manquer sous aucun prétexte.
La perle de la Riviera croate redécouvre son glorieux passé, lorsqu’elle était une station balnéaire réputée sous l’empire autrichien. À la fin du XIXe siècle, Opatija est en effet l’une des plus célèbres stations côtières d’Adriatique. La noblesse viennoise s’y presse, résidant dans des villas Art nouveau et des manoirs, aménageant jardins et promenades. Tombés dans un relatif oubli durant la période yougoslave, les fastes de la Belle Époque ont été remis au goût du jour. Cachées sous les pins, cyprès et palmiers, les grandes demeures de la cité déploient donc à nouveau leurs charmes aux marcheurs du Lungomare, la célèbre promenade côtière longue de 12 km. Entre balades, baignades et manifestations culturelles, Opatija célèbre un certain art de vivre.
En option - Les villes médiévales autour d'Opatija, en privé.
Route pour Zagreb. Longer sur les premiers kilomètres les cités côtières permet de faire tranquillement ses adieux à l'Adriatique. Il s'agit ensuite de fendre les terres pour filer droit vers la capitale. À l'arrivée, restitution de la voiture de location directement depuis l'hôtel, en centre-ville. Installation pour la nuit entre les murs d'un palais construit en 1923 par l'architecte croate Lav Kalda, représentant de la génération des bâtisseurs inspirés par la sécession viennoise. Situé dans le quartier de Donji Grad (et donc central), il permet de rayonner facilement en ville. Pratique si l'on veut dîner dehors – bien que le restaurant de l'établissement soit remarquable. Les chambres modernes font dans le classicisme aussi bien termes de coloris et de linge que de décoration. Quant aux dorures et au marbre, ils sont là pour rappeler l'aspect noble de la bâtisse.
Transfert privé vers l’aéroport et vol retour direct.
