Nuit à bord, arrivée le lendemain.
Transfert à quelques kilomètres de la frontière birmane, au pied de la colline Doi Mae Salong. Installation pour deux nuits à la ferme, au bord de la rizière. Le domaine est plein de charme bucolique. Les maisons de bois sont nettes et élégantes. De cette élégance simple, que suscite un long usage de (et donc une fine adéquation à) l’environnement. Votre chambre procure tout le confort dont on a besoin. Elle est excellemment tenue. On a son propre balcon et un accès au réseau de communication qui permet de faire profiter le monde entier de sa situation avantageuse. À table, cuisine Lanna du jour. L’exploitation fournit bien entendu aux fourneaux. Le complément venant des marchés et des confrères. La confiance règne et votre hôtesse est une cheffe. Pour se délasser en fin de journée, sauna maison : aux herbes et dans une cage à poule !
Au programme - On se joint aux activités de la ferme. De la rizière, mais aussi de la basse-cour, du potager, des cueillettes et des collectes. En toute saison, on s’affaire. Derrière le buffle qui laboure ou au pied des hévéas à saigner. Vous participez à ces travaux selon vos penchants et votre adresse. Vous pouvez aussi accompagner la maîtresse de maison au marché du bourg. Dans ce cas, on emporte les offrandes destinées aux moines bouddhistes et on rapporte les ingrédients nécessaires aux repas du jour. À la préparation desquels vous assistez. Ces échanges alimentaires et sociaux (on cause autour des étals ici comme ailleurs) vous conduisent plus loin qu’il n’y paraît dans un art de vivre subtil. Une brève randonnée en forêt vous mène ensuite jusqu’à un village Akha. L’une des Hill Tribes du Nord, les Akha sont d’origine tibétaine. Une fois arrivés, barbecue traditionnel dans de gros bambous évidés.
Transfert à Chiang Rai, puis Pai, dans la province de Mae Hong Son. Installation pour deux nuits dans un jardin très luxuriant. Votre maisonnette est enfouie dans la végétation tropicale. On y accède par un sentier sinueux. La chambre est tout à fait agréable. Confort simple, mais soigné. Le bois fait l’essentiel de la décoration et de l’atmosphère. D’ailleurs, il n’en faut pas plus. Dans le jardin, une jolie piscine. Le restaurant de la maison sert une cuisine thaïe sans façon, mais faite main avec des ingrédients choisis. Le parti pris eco friendly de l’établissement en concerne tous les aspects. Le service de massage met à profit un héritage national avec lequel il ne plaisante pas : le domaine utilise ses propres herbes médicinales et les meilleurs cosmétiques pour des prestations à la hauteur. Il ne s’agit pas de vague détente, mais de vos dispositions les meilleures.
Au programme - Jungle et villages. Aujourd’hui, avec un guide privé, trois heures de marche en pleine nature : jungle, rizières et bambouseraies. De la chlorophylle en veux-tu en voilà, des envols de hérons, des raids écarlates de Crocothemis servilia, des frémissements d’orchidées. Et puis des stops au village. Petite agglomération Lisu de maisons à toit de chaume, serrées les unes contre les autres. Communauté Lahu, dont le traditionnel costume noir s’orne de très belles broderies. Ces populations de langues tibéto-birmanes, confrontées à la redéfinition de leurs espaces traditionnels et à la précarisation de leur économie, doivent trouver de nouveaux équilibres. Un tourisme respectueux peut certainement y contribuer. D’autant qu’ils sont garants de ces paysages préservés, qui distinguent la Thaïlande en Asie du Sud-Est. Crapahuts et rencontres amicales alternent donc gaiment tout au long de la journée.
Transfert à Nam Lod. Installation pour deux nuits dans un paysage splendide de karst érodé at large, sur quoi la végétation fait alterner ses verts et ses jaunes. La vue porte jusqu’aux reliefs de la frontière birmane. La propriété a du cachet. Les différents corps formant un ensemble harmonieux dont l’intrication est pittoresque en diable. Les chambres donnent sur l’extérieur par de larges baies et des balcons (on peut de chez soi assister au débat de la lumière et de la brume). Elles ont un fini, un poli charmant. La décoration évoque la Thaïlande du Nord au sens large, mais aussi, par de belles étoffes, les origine Karen des propriétaires. La table est la traduction culinaire des intentions qui animent la maison. Le pavillon de massage a-t-il son pareil ailleurs ? On n’en sait rien, mais on en doute.
Au programme - Balade dans les creux et les bosses des confins. On part dès potron-minet avec un chauffeur-guide anglophone privé afin de gagner le spot idéal pour profiter du lever de soleil. Le petit déjeuner est pris alors que les rayons taillent en pièces les hydrométéores. Puis on poursuit, de point haut en point bas (et vice-versa), à la recherche de panoramas qui font tilt. La voiture stoppe alors pour des oh et des ah bien sentis. Dans un village Lahu, on prend le café local. On discute des avantages de cette culture nouvelle. Aux environs de Mae Lana, le riz est cultivé en terrasses. Ce qui frappe, c’est le bel état du milieu. L’équilibre semble régner entre celui-ci et les activités humaines. La journée en est rendue particulièrement plaisante. Bien entendu, cela se gagne au prix de rudes efforts de la part des agriculteurs. Par l'intermédiaire du guide, vous pouvez parler avec eux de ce qu’il faut consentir à cet entretien du monde.
Transfert à Chiang Mai. Installation pour trois nuits dans la ville historique. La maison est organisée autour de cours. Elle offre une interprétation moderne du style Lanna classique. Le travail du bois y a une place éminente et les artisans sont des as. Les murs blancs mettent tout cet ouvrage en évidence. Les pièces sont très agréablement ventilées. Les galeries, propices à la détente. Une belle piscine est aménagée dans le jardin, ombragé de tamariniers centenaires. Dans les chambres, le nécessaire upgradé et une esthétique qui n’est pas ignorante du Japon. À table, l’expérience septentrionale se poursuit. Les cuisiniers savent leurs recettes et leur terroir. Ils savent aussi dans quel monde ils vivent et ajustent leurs plats sans les dénaturer. C’est ainsi que l’on est traditionnel et pertinent. Le spa incorpore à ses soins cette atmosphère générale.
Au programme - Chiang Mai like a friend. La ville marque encore sa noblesse d’ancienne capitale, mais elle exhale aussi une particulière douceur de vivre. On y compte près de trois cents temples : le Wat Chiang Man est le plus vieux (XIIIe siècle) et le Wat Phrathat Doi Suthep, à une quinzaine de kilomètres dans la campagne, le plus fameux (XIVe siècle). Et des boutiques ravissantes, le night bazaar, la cuisine de rue, etc. Bref, il y a de quoi faire et du divers. Aussi la formule en ami est-elle particulièrement judicieuse : on prend rendez-vous avec un local qui sait très bien Chiang Mai et le français. Un bref échange de vues permet de dresser rapidement un plan d’opération, en fonction des désirs, des penchants, des attentes que vous avez exprimés. Il s’agit dès lors de laisser la ville et ses habitants répondre à vos sollicitations. De façon détendue et amicale. Plus qu’une visite, une initiation qui vous intègre.
Au programme - Kad Luang, le grand marché. Ou Warorot Market. C’est en tout cas le marché principal de Chiang Mai (et du nord de la Thaïlande). En compagnie d’un guide francophone privé, vous y allez en exploration. C’est bien le terme, tant l’abondance, la variété, la bizarrerie parfois de ce qui est proposé désoriente. Sans parler de l’ambiance survoltée qui accompagne les opérations du commerce. Néanmoins, si le textile, le mobilier, les ustensiles, les cosmétiques réservent leur lot de surprises, ils ne peuvent atteindre au spectacle total de la partie alimentaire, qui frappe tous les sens. Ingrédients bruts ou cuisinés, c’est la grande parade. Deux spécialités immanquables : khao soi, soupe de nouilles croustillantes / fondantes au curry ; sai oua, saucisses aux herbes et aux épices. C’est en outre toute une sociabilité qui s’entretient ici. Et un art de vivre qui se renouvelle et se diffuse.
Au programme - Elephant Rescue Park. Avec un guide francophone privé et un chauffeur, vous gagnez un parc dont le but est d’assurer à de vieux débardeurs forestiers (ou à d’anciens artistes de cirque) une paix bien gagnée. Ces retraités pesant plusieurs tonnes : Elephas maximus. On les choie désormais et leurs mahouts n’ont plus pour fonction que de leur faire plaisir. On se balade avec ces anciens encore lestes, au pas étonnamment élastique ; on les baigne, on les nourrit, on les soigne au besoin. Bref, on marque son respect pour un puissant symbole thaï. Ensuite, balade à vélo à travers les rizières, puis leçon de cuisine à l’hôtel. Ce dernier est particulièrement attaché à la qualité et à l’identité de sa table. Ce sont les champs, les potagers et les vergers du district de Phrao qui fournissent les ingrédients. Avec ceux-ci, on procède selon les règles, sans changement injustifié. Le résultat est succulent. L’établissement revendique son ancrage rural ; il n’en est pas moins tiré à quatre épingles. Les chambres luisent comme des sacristies. Et procurent un bien plaisant confort. Les entours de jardin sont des plus agréables.
Retour à Chiang Mai et réinstallation à l’hôtel.
Au programme - Un atelier de potier. Non loin de Chiang Mai, le village de Baan Muang Kung est fameux pour ses ateliers de poterie. On y fait toujours au tour les aiguières nam tor et nam tom traditionnelles. Et bien d’autres ustensiles. Accompagnés par un guide francophone privé, vous parcourez les échoppes, avant de vous installer devant un tour et d’essayer de monter quelque chose sous la direction d’un homme de l’art. Si les premières tentatives ne sont concluantes que par exception, dans tous les cas, elles permettent d’apprécier mieux la valeur des œuvres accomplies.
Votre chambre est disponible jusqu’à l’heure du départ. En fin de journée, transfert à l’aéroport et vol retour. Nuit à bord, arrivée le lendemain.
