Nuit à bord, arrivée le lendemain.
À l'arrivée à l'aéroport de Shin-Chitose, prise en main de la voiture de location et route pour Shikotsu-ko, à seulement une demi-heure de là. D'une profondeur moyenne de 265 mètres, il est détenteur du titre de second lac le plus profond du Japon. Mont Eniwa au nord, monts Fuppushi et Tarumae au sud : l'ombre des sommets qui l'entourent se reflète sur ses eaux tranquilles. Les visiteurs apprécient s'élancer à la surface, en kayak ou à la nage.
Installation pour la nuit sur les rives du plan d'eau. L'établissement est une ode à la relaxation. On pénètre dans un espace d'accueil où trône un "suikinkutsu", ce bassin japonais qui, par un système de recueil de gouttes, crée une expérience esthétique et sonore. À l'intérieur, le lounge est déployé autour d'une cheminée design ; des coussins sont disposés un peu partout, de même que des livres et de la musique. Au nombre de cinquante, les chambres sont spacieuses, confortables et bien équipées. Certaines (dont la vôtre) bénéficient d'un bain privé en plein air. En soirée, rendez-vous au restaurant pour un savoureux dîner kaiseki. Enfin, avant le coucher, un saut au "pillow shop" permet de maximiser le confort en élisant son oreiller pour la nuit.
Départ pour Asahidake et début du road-trip. Après quarante minutes de route, halte au cimetière Makomanai Takino, déployé sur 180 hectares de parcs et de jardins. C'est là que patiente la colline du Bouddha de Tadao Ando. Chargé de mettre en valeur la statue de 13,5 mètres de haut, l'architecte-star a appliqué son concept phare : dissimuler pour mieux dévoiler. Il a ainsi enterré le Bouddha dans une colline de béton – son matériau fétiche – supplanté de 150 000 pieds de lavande (en floraison en juillet). Il faut contourner le jardin aquatique et emprunter un tunnel de 40 mètres pour parvenir au pied de l'imposante structure. Une rencontre étonnante.
Poursuite de la route vers Asahidake et installation pour deux nuits à 1100 mètres d'altitude parmi les arbres, la montagne en toile de fond. L'emplacement de l'hôtel, à proximité du téléphérique et du centre des visiteurs, est stratégique. Après avoir copieusement randonné (ou skié en hiver), on regagne ce cocon. Les chambres, en particulier, sont de bonne taille et parfaitement aménagées ; le bois y rencontre la lumière. On ne manque pas de filer au onsen intérieur, avec ses eaux fumantes et revigorantes, ou au sauna. Dernière étape : le restaurant. Attentif aux besoins variés de ses hôtes, l'hôtel a misé sur le buffet ; c'est une réussite.
Dans le plus grand parc national du pays – Daisetsuzan, 220 000 hectares – trône le plus haut sommet d'Hokkaido : Asahidake, 2290m. Si la neige est prétexte à de belles descentes à ski en hiver, les audacieux s'élancent à l'assaut du géant venu l'été. Alternative à la randonnée : grimper à bord du téléphérique qui emmène les visiteurs flirter avec la montagne. Les vapeurs qui s'élèvent des contreforts rappellent le caractère volcanique des lieux. Elles se reflètent, à l'image de la cime, dans l'étang Sugatami en contrebas.
Au programme - Randonnée guidée dans le parc national. Daisetsuzan – "grandes montagnes enneigées" – fait référence aux cinq sommets qui, caracolant à plus de 2000 mètres, marquent le panorama. De par sa nature impétueuse, le site accueille une faune et une flore particulières. De nombreux oiseaux mais aussi des renards ou encore des ours. En compagnie d'un guide privé, vous partez pour une marche de plusieurs heures à travers la nature – forêts, cimes et cascades.
Au travers de superbes paysages de montagne, route pour le parc national d'Akan. S'il porte le nom de seulement l'un d'eux, le parc abrite en réalité une trilogie de plans d'eau déployés au milieu de forêts et de volcans (actifs et endormis) : Akan, Kussharo et Mashu. La particularité du lac Akan – et une possible raison à sa mise en avant ? – réside en la présence dans ses eaux pures de boules d’algues mousseuses d’une parfaite forme sphérique. Sur ses rives, un seul village : la station thermale d'Akan Kohan.
Installation pour deux nuits non loin de là. L'adresse apparaît posée sur une source thermale, au bord d'une rivière qui s'enfonce dans une forêt dense et verdoyante. Décorées avec goût, les chambres et les parties communes affichent des tons sobres et relaxants. Les onsen donnent sur la rivière tandis que les rives du lac, toutes proches, ne demandent qu'à être explorées.
Depuis Akan Kohan, des chemins balisés mènent les voyageurs le long de promenades en forêt ou autour du lac jusqu'à des piscines naturelles de boue en ébullition. On se baigne gaiement dans les onsen ponctuant les rives du lac, en particulier dans la luxueuse station thermale Sunayu.
Déjà prévue - Randonnée avec un Aïnou. Considéré comme le premier peuple de l’archipel nippon, les Aïnous sont originaires de la partie septentrionale de l’archipel japonais, en particulier de l'île désormais connue sous le nom de Hokkaido. En tant que tel, le membre de l'ethnie qui vous accompagne fait un formidable guide, sachant et enthousiaste. L'occasion d'en apprendre davantage sur ce peuple qui possède sa propre langue ainsi qu’une culture riche et diversifiée comprenant une littérature orale, des rituels religieux et différents artisanats.
En option - Le lac Kusharo en canoë.
Route pour Nakashibetsu. Située dans le district de Shibetsu, cette cité aux quelque 25 000 âmes constitue une étape paisible. Comme les innombrables champs qui l'entourent le laissent présager, la ville est tournée vers l'agriculture, notamment la production laitière (avec, même, un "Nakashibetsu Milky Trail"). Dans les alentours, on peut grimper à la Kaiyodai Observation Tower ou inspecter le modeste Folk Museum.
Installation pour la nuit dans la nature, à l'écart du centre-ville. Toutes les chambres ouvrent sur l'environnement privilégié, de l'ébouriffante forêt à la rivière Seseragi. On se laisse bercer jusque dans ses rêves par son cours tranquille depuis son espace privé – à l'occidentale (c'est votre cas) ou à la japonaise. La rivière sert de bande sonore et visuelle dans les onsen extérieurs. Hommes et femmes évoluent de manière séparée, les premiers bénéficiant d'un bassin façonné à partir d'une souche d'arbre centenaire, les secondes s'immergeant derrière un empilement de rochers. Des bains sont également disponibles en intérieur, de même qu'un sauna. Après s'être ainsi relaxé, direction le restaurant. Concoctée à base d'ingrédients locaux, la cuisine peut (car le menu varie selon les saisons) comprendre brochettes de porc de Nakashibetsu ou encore poireau des Alpes Yamabe mariné à la sauce soja. Délicieux.
Route vers le nord-est pour rejoindre la péninsule de Shiretoko que les Aïnous surnommaient "le bout du monde". À travers la fenêtre, forêts et plaines agricoles continuent de défiler jusqu’à laisser place à la côte et à la mer d'Okhotsk.
Au programme - Croisière d'observation des cétacés. Les eaux au large de Shiretoko-hanto regorgent de vie. À la surface, déjà, cormorans, goélands et aigles de mer alternent entre vols stationnaires et piqués. Habitués aux bateaux de pêche (et au butin qu'ils renferment), ils suivent avidement votre embarcation. De mi-avril à fin juillet, celle-ci s'élance toutefois à la recherche de "gros poissons". Les orques brisent la surface de leur peau luisante en noir et blanc ; les baleines se repèrent grâce à leur souffle puissant ; les dauphins, enfin, progressent en jouant.
En option - Croisière d'observation des ours bruns.
Juste après les chutes de Oshin Koshin, arrivée à Utoro Onsen et installation pour trois nuits dans ce qui est, sans doute, la meilleure adresse de la ville. Jouissant d'une bonne situation sur le port, l'imposant établissement renferme des intérieurs spacieux et des chambres confortables – notre préférence va à celles tournées vers la mer et le port de pêche. Également au programme : une restauration de qualité et des onsen agréables (notamment celui perché sur le toit).
Déjà prévu - Safari dans la forêt primaire, en privé. La quasi-totalité de la péninsule de Shiretoko est englobée dans le parc national et classée à l’Unesco. Ces terres sauvages, couvertes de forêts et crêtes volcaniques, recèlent en effet une faune exceptionnelle : rorqual, dauphin, aigle, biche, renard et même le majestueux ours brun. En compagnie d'un guide privé spécialiste en la matière, armé de jumelles, vous partez honorer votre rendez-vous avec cette faune majestueuse.
Notre suggestion - Balades autour d'Utoro-onsen en liberté. Sans trop s'éloigner, on peut faire de jolies promenades dévoilant la nature extrêmement variée de la péninsule. Ainsi, à un peu moins de 5 kilomètres au nord se trouvent les chutes de Furepe no taki. Un peu plus au nord, ce sont des lacs scintillants – cinq, pour être exacts – qui jalonnent les balades. Près de Rausu, de l'autre côté du mont éponyme, une courte balade débouche sur l'onsen de Kumanoyu, perdu en pleine nature. C'est bercé par le grondement de la rivière voisine que l'on s'immerge dans les eaux naturellement chaudes.
Également possible - Grimper au sommet du col de Shiretoko pour profiter d’une vue panoramique sur le mont Rausu ; embarquer pour une croisière dans la baie de Rusha ou au large de Rausu ; flâner au marché aux poissons du port de Rausu.
Route pour rejoindre la ville de Memanbetsu où le véhicule de location est restitué. Vol pour Sapporo puis vol international retour. Nuit à bord, arrivée le lendemain.
