Trajet jusqu'à un petit village voisin de Honfleur et installation pour deux nuits dans une authentique longère à colombages jouxtée d'une grande bâtisse de briques rouges, entourées de jardins paisible. Les premières pierres du corps de ferme datent du XVIIIe siècle. Tommettes, poutres apparentes, confort douillet : on cultive ici un luxe à la normande, pas ampoulé pour un sou. Les chambres, une vingtaine en tout, donnent sur les jardins, le village ou la campagne environnante. Aux fourneaux du restaurant gastronomique, un jeune chef déjà bien aguerri s'applique à revisiter avec brio les classiques locaux au gré des saisons. Aux beaux jours, des tables sont dressées dans l'herbe, à l'ombre des pommiers. Une superbe parenthèse bucolique.
Si, avec ses champs de pommiers, ses jolies maisons à colombages et sa petite église, votre village médiéval ne manque pas de charme, on filera rapidement vers Honfleur, réputée pour être l'une des plus belles villes de Normandie. En flânant au hasard des rues et sur le petit port, on comprend mieux Monet et ses compagnons impressionnistes venus ici en nombre. Honfleur garde quelque chose de cette époque. Le charmant port de pêche est surveillé par de vieilles maisons aux toits d'ardoise. Autour s'entortille un dédale de ruelles pittoresques bordées de demeures en pierre ou à pans de bois débouchant sur l'étonnante église Sainte-Catherine, dotée de deux nefs de bois (XVe et XVIe) et d'un clocher soutenu par des étais, comme s’il menaçait de tomber.
À voir, à faire - De l’autre côté de l’estuaire, il y a Le Havre, dont le centre-ville réalisé par Auguste Perret est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Là, le béton a une âme. Ses vitraux font de l’église Saint-Joseph (1951-56) un vertige chromatique. Les collections d’impressionnistes du musée d’art moderne sont célèbres, mais on y trouve aussi la caravagesque Vocation de saint Matthieu (1619) d’Hendrick ter Brugghen. Quant au Volcan, générateur artistique de portée nationale, il bouillonne à l'intérieur de murs d’Oscar Niemeyer datant de la fin des années 70.
En option - Visite de Trouville-sur-Mer, en privé.
Route rapide pour rejoindre Arromanches. En chemin, on pourra s'arrêter à Caen pour visiter le Mémorial, musée incontournable revenant sur la période allant des origines de la Seconde Guerre mondiale à la fin de la Guerre froide. À Arromanches installation pour deux nuits à quelques pas de la plage et du centre-ville – et notamment du musée du Débarquement. Vous logez dans une très belle demeure normande du XIXe siècle entourée d'un parc arboré. La chambres misent sur un grand confort et une décoration soignée. Même souci du détail au salon où l'on apprécie de siroter un verre en fin de journée. À moins que l'on ne préfère s'octroyer quelques brasses – la piscine est chauffée. Quant au petit déjeuner, il fait la part belle aux produits locaux.
Au programme - Une journée pour découvrir le Pays d'Auge et son terroir. En compagnie d'un guide privé, vous partez à l'assaut d'une région au grand charme, ponctuée de remarquables villages aux superbes maisons à pans de bois, parfois encore coiffées d'un toit de chaume. En chemin, on tape à la porte de l'un des meilleurs producteurs de cidre et de Calvados des environs. Ce dernier vous fait faire le tour du propriétaire et vous invite à goûter le fruit de sa production. Un peu plus loin, c'est une fromagerie qui vous accueille – l'occasion de percer les secrets de fabrication des célèbres fromages normands.
À ne pas manquer - Les plages du Débarquement. À pied ou à vélo (votre hôtel en prête, une aubaine !), vous partez feuilleter l'une des plus grandes pages de l'Histoire de France : le Débarquement du 6 juin 1944. Chaque année, des millions de personnes viennent découvrir ces lieux encore chargés d'émotion et rendre hommage aux soldats qui ont aidé à la libération de la France. Gold Beach, la batterie allemande de Longues-sur-Mer, le cimetière militaire d'Omaha... Autant de sites lourds de sens mais aussi extrêmement beaux.
Route pour Cancale.
Prévue en chemin - Une visite libre du Mont Saint-Michel (vous avez déjà les billets en poche). Il n’est peut-être pas utile d’insister sur les raisons qui rendent impérative la visite du Mont dès lors que votre itinéraire passe à proximité : les voyageurs venus du monde entier témoignent de la grandeur du site et de son impact jamais démenti sur toutes les sensibilités. On n’oublie plus l’église après y être entré, ni le panorama de la baie aperçu depuis une fenêtre gothique.
Poursuite de la route et installation pour trois nuits sur les hauteurs de Cancale – non loin du château Richeux qui héberge une table gastronomique d'Hugo Roellinger. L'établissement est tenu par le chef-explorateur Olivier Roellinger (le père d'Hugo) et sa femme. Il s'agit d'un projet familial et d'une aventure au long cours que l'on aime pour son esthétique, la quiétude réparatrice qui s’en dégage et la nature inspiratrice. De la rénovation et de la transformation des trois bâtisses de ferme originelles résultent cinq kleds (abris à vent en breton) habillés de pierre et de bois et tournés vers le large et la baie du Mont Saint-Michel. L’architecture et le décor, tout en sobriété, s’inspirent des habitations des pêcheurs et paysans de la région. Pas de télévision ni de wifi ici, on vient pour déconnecter – ou plutôt pour se reconnecter à l’essentiel. Les maisons sont équipées de cuisine ; on peut aussi choisir de faire appel aux services d’un cuisinier du restaurant gastronomique voisin pour livrer, terminer et raconter les plats choisis préalablement. Dernière particularité : au spa, on a préféré ici des bains celtiques, un parcours bien-être minéral apaisant. Sauna, hammam, bassin intérieur/extérieur parfumé aux infusions d'algues et d'épices, gamme de produits de soin hors normes... et même un espace voisin dédié à la réflexologie plantaire tenu par une spécialiste de la discipline.
Au programme - Visite de Saint-Malo, cité corsaire, en privé. Saint-Malo regarde vers les îles Anglo-Normandes. Sa légende s’est façonnée au large, au gré des histoires de corsaires, ces marins armés par le Roi et qui se chargeaient de couper la route aux navires ennemis en temps de guerre. De ce tumultueux passé demeure encore une forte appétence locale pour les régates et autres courses nautiques. À l'origine bâtis pour protéger la cité, les remparts permettent aujourd'hui de la toiser depuis le chemin de ronde. À l'intérieur des murs, les ruelles pavées serpentent entre les demeures d'armateurs et les ateliers d'artisans. Aux beaux jours, les terrasses de la place Chateaubriand sont le cadre de pauses rafraîchissantes prisées. Vous déjeunez dans une adresse confidentielle située dans l'une des rues les plus anciennes de la ville (votre table est déjà réservée). La carte, courte, évolue toutes les trois semaines mais ne se départit jamais de son esprit bistronomique. On y mange admirablement bien, les plats étant préparés avec des produits du marché de grande qualité.
À ne pas manquer à Saint-Malo - Après avoir exploré le cœur de la cité, nous vous conseillons de quitter les rues touristiques pour le coin moins fréquenté de la Cité d’Alet. Aux portes de la Rance, la presqu’île fut le site de la première agglomération. Vous y verrez les vestiges de l’ancienne cité gallo-romaine, les fortifications de Vauban, le mémorial 39-45 ainsi que la Tour Solidor, entourée de petites embarcations. Tout autour, des maisons en pierre aux volets bleus et quelques courageux, bottes en caoutchouc aux pieds, qui rentrent de la pêche aux palourdes et aux couteaux.
Profitez de cette journée pour visiter Dinard, et notamment flâner le long de la promenade d'un kilomètre qui s'étend de la plage du Prieuré à l'embarcadère de l'anse du Bec-de-la-Vallée. Elle longe de jolis hôtels néo-classiques et villas Art déco ainsi qu'une magnifique palmeraie. Une balade presque méditative – en musique, certains soirs d'été – à l'abri du vent. En face des jardins méditerranéens se dressent les fortifications de Saint-Malo. À l'horizon, les phares, forts et clochers habillent la baie.
Déjà prévue, le soir - Votre table réservée dans un restaurant triplement étoilé, une perle rare où le chef et ses équipes s'appliquent à sublimer les produits de la mer qu'ils transforment en assiettes d'un autre monde aux intitulés poétiques. Une expérience gastronomique inoubliable.
En option - Sortie en mer à bord d'un bateau de pêche.
Route vers l'ouest. En chemin, on fait halte pour explorer le gouffre de Plougrescant. Au fil des siècles, le va-et-vient incessant de l'eau a ramené les galets vers le rivage, formant peu à peu des tombolos reliant la terre aux îlots. À l'intérieur de ces barrières naturelles minérales, des lagunes se sont formées, offrant un spectacle sublime aux promeneurs. Autre élément emblématique du site, Castel Meur, une maison construite entre deux gigantesques blocs de granit, semble braver les éléments. Lors des fortes marées, tout cela prend des airs fascinants de bout du monde.
Poursuite de la route vers Perros-Guirec et installation pour deux nuits au sein d'un petit hôtel occupant les murs d'une très jolie bâtisse du début du XXe siècle en surplomb de la plage. Autant dire que les vues sur la Manche sont plutôt enviables. Votre chambre en profite d'ailleurs allègrement, ainsi que d'un confort à toute épreuve et d'une décoration contemporaine aux teintes douces, faisant des références extrêmement subtiles à l'environnement marin. Le spa respire lui aussi l'iode et l'air vivifiant de la mer – on se la coule douce dans le sauna et le hammam entre deux soins et massages. En attendant le goûter breton, servi chaque jour, on va flâner du côté de la boutique, riche d'une très belle sélection d'artisanat local – mosaïques, céramiques, luminaires, mobilier. Cerise sur le gâteau, l'établissement s'est doté d'une table à son image : esthétique, raffinée et fortement tournée vers le large. On revisite ici les saveurs bretonnes traditionnelles. Les coquillages – huîtres, palourdes – et crustacés ont la cote et font l'objet d'un traitement spécial (marinés, fumés, snackés...). La carte évolue au gré des marées, des saisons et des inspirations de la brigade. On ne s'étonnera pas d'y trouver cabillaud, sarrasin, coco de Paimpol ou lait Ribot, produits phares du terroir. Le cadre, sobre mais chaleureux, laisse toute leur place aux panoramas marins qui filtrent à travers les grandes baies vitrées. Le bar, au diapason, invite la Bretagne dans le shaker – gin infusé aux algues, essences d'agrumes bretons. Dès l'apéritif, le ton est donné.
Perros-Guirec occupe une place de choix sur la côte de Granit rose, parsemée d’amas granitiques à la teinte si particulière. La petite ville, ponctuée de longues plages, s'étend autour d'un bourg ancien et d'un joli port de plaisance. Dans les environs, au coeur d'une nature encore étonnamment sauvage, se dresse le phare de Ploumanac'h, repère indispensable pour les marins et poste privilégié pour admirer les couchers de soleil. Les journées sont rythmées par les activités nautiques – voile, surf, plongée, kayak, pêche en mer – et de belles balades scéniques sur le sentier des Douaniers au cours desquelles contempler, au large, l’archipel des Sept Îles, l’une des plus importantes réserves ornithologiques de France, refuge d'une spectaculaire colonie de fous de Bassan.
En option - Billets pour la traversée vers l'archipel des Sept Îles.
Route vers Lorient et installation pour deux nuits à une quinzaine de minutes du centre-ville, au sein d'un superbe domaine arboré de plus de vingt-cinq hectares jouissant d'une vue épatante sur la ria du Blavet. Un environnement paisible où trônent quatre bâtisses pleines de cachet : un château du XIXe siècle, une orangerie, un manoir breton du XVIIIe siècle ainsi que les écuries. Toutes possèdent une atmosphère propre mais ont en commun élégance et confort sans faille. Votre chambre, située dans le château, renvoie avec subtilité à la route des Indes à travers des éléments chinés aux quatre coins du monde – lit à baldaquin indien, riches tissus brodés – associés à des pièces contemporaines. Les anciennes écuries hébergent désormais le spa, très complet, et sa piscine chauffée de dix-sept mètres. Deux restaurants font aux hôtes des propositions singulières, sous la houlette d'un seul et même chef talentueux. Au rez-de-chaussée du château se trouve le bistrot de la maison, ouvert sur le jardin. On y sert une cuisine gourmande et de saison puisant dans un répertoire classique réconfortant. La seconde table, récompensée d'une étoile par le guide Michelin, propose une véritable expérience gastronomique tournée vers la mer et le riche terroir breton. Encornets, huîtres, langoustines mais aussi pintade, agneau, chou-fleur et artichauts sont convoqués par cette cuisine de tradition raffinée, rendue possible grâce à de petits producteurs locaux triés sur le volet. Les desserts, classiques ou inventifs, sont l'œuvre d'une cheffe pâtissière émérite.
Au programme - Le musée de la Compagnie des Indes (les billets ont été prévus). Au XVIIIe siècle, le port de Lorient était le point de départ des navires de la Compagnie des Indes qui partaient vers l'Afrique et l'Asie et en revenaient chargés d'épices, soieries, porcelaines et autres trésors. Ce musée revient sur cette époque coloniale et marchande fascinante qui façonna la ville tout entière. La collection, exceptionnelle, se compose entre autres de maquettes de navires, objets d'art, cartes anciennes et de plusieurs témoignages nous aidant à comprendre à quoi ressemblait le commerce maritime mondial à cette période.
Au programme - Visite de Vannes, cité fortifiée, avec un guide privé. Cette charismatique cité bretonne emblématique invite les visiteurs à un voyage à travers 2000 ans d'histoire. La ville possède en effet un patrimoine d'une richesse exceptionnelle : remparts majestueux, maisons à pans de bois colorées, ruelles pittoresques et places animées. En compagnie d'un guide passionné, on perce les secrets de l’ancienne cité des Vénètes tout en se régalant de l'hédonisme breton – Vannes est aussi une référence gastronomique. Cette balade à pied est donc ponctuée de délicieuses haltes gourmandes.
Route pour le village de La Gacilly et installation pour la nuit dans un éco-hôtel habilement conçu au moyen d'élégantes matières naturelles et pensé pour avoir un impact minimum sur l'environnement – toits végétalisés, panneaux photovoltaïques, chaudière au bois, récupération des eaux de pluie, jardin filtrant... La campagne bretonne s'invite à l'intérieur des chambres, cosy et aux teintes douces, grâce à de grandes baies vitrées. Le spa prodigue de délicieux soins bio. Quant au restaurant, il file la même métaphore.
Déjà prévue - La réservation de votre table pour le dîner au sein du restaurant de votre hôtel, réputé pour sa cuisine biologique et locavore. La carte, qui suit le mouvement des saisons et de la nature de manière générale, est intégralement renouvelée tous les deux mois. Les matières premières sont ici traitées avec le plus grand respect au moyen de cuissons délicates, et mises en valeur par de subtiles touches florales, des jus raffinés, etc.
