Moorea et l’archipel des Tuamotu - Douce robinsonnade en Polynésie

Décalage horaire oblige, on se lève aux aurores. Pour mettre à profit ce réveil matinal, rien de tel que de se mêler aux locaux aux premières heures du marché de la ville, situé à quelques mètres seulement de votre adresse. C’est à l’ouverture que les connaisseurs négocient les meilleurs produits, quand le soleil se fait encore timide. Malgré l’heure matinale, la ferveur ambiante est contagieuse et les odeurs de banane cuite mettent en appétit.
Puis, transfert privé vers l’aéroport et saut de puce vers Moorea, à dix minutes de vol de Tahiti. À travers le hublot, l’île brandit déjà des reliefs abrupts. Nouveau transfert privé et installation pour trois nuits sur le flanc ouest de cette terre volcanique. À l’abri de la circulation, votre adresse distribue une poignée de bungalows et villas au fil d’un jardin presque adossé à la montagne. On s’attarde volontiers sur le ponton pour étudier la topographie des lieux : au premier plan, la plage ; au second, la barrière de corail ; enfin, le lagon. Un sentiment de paradis originel prédomine.

Deux jours pour profiter de Moorea, l’île sœur de Tahiti. La beauté de son lagon, la douceur de la vie qu’on y mène, la gentillesse de ses habitants et ses délices culinaires ont séduit plus d’un artiste et d’un navigateur. Véritable joyau insulaire, elle abrite une flore et une faune marines exceptionnelles qui méritent bien une rencontre en bonne et due forme.
Au programme - Navigation à bord d’une pirogue traditionnelle à voile. Il était une fois trois frères polynésiens, sensibles à l’appel de la mer et du vent. Ensemble, ils décidèrent de redonner vie à l’embarcation de leurs ancêtres. Cette histoire vraie sonne comme une légende ; elle a donné naissance à cette double pirogue en bois de 8 mètres sur 4 surmontée d’une vaste voile. À la barre, votre skipper du jour vous emmène découvrir des spots dont lui seul a le secret.
Également possible - Plonger au Tiki ou dans les canyons d’Opunohu ; chausser palmes, masque et tuba pour partir saluer les poissons bigarrés ; pédaler autour de l’île ; savourer un mahi-mahi cuit au feu de bois sur la plage ; assister à des spectacles de danses traditionnelles ou, tout simplement, à celui du coucher du soleil.

Notre suggestion - La randonnée de la Montagne Magique. On ne résiste pas à entreprendre cette marche au nom si prometteur. La pente glisse sous les pas, le soleil réchauffe la nuque, les arbres fruitiers parfument le chemin. Une fois au sommet, à 200 mètres d’altitude, vous êtes récompensé par un panorama envoûtant : le lagon, la baie d'Opunohu, l'île de Tetiaroa. Sans oublier quelques bateaux qui mouillent à l'horizon.
Déjà prévue - La réservation de votre table les pieds dans l’eau, dans l'un de nos restaurants coup de cœur.

Transfert privé vers l’aéroport et bref vol pour Tahiti puis pour Rangiroa, au cœur de l’archipel des Tuamotu. Installation pour trois nuits à quelques pas du lagon. La petite plage de corail qui se déploie sur la rive tranche admirablement avec ce camaïeu de bleu. Les bungalows se comptent sur les doigts des mains. Leurs intérieurs signent les spécificités locales sans se départir du confort moderne ; on s'y sent bien. Autour, un jardin de 9 000 m² aligne cocotiers, hibiscus, palmiers et bougainvilliers. Une explosion de couleurs et d'odeurs qui, tous les soirs, laisse place à un sunset émouvant dont on profite un verre à la main.

Rangiroa signifie "ciel immense" en langue paumotu. Mais ici, sur le plus grand atoll de la Polynésie, l’immensité ne semble pas se limiter qu’au ciel : elle contamine les bandes de sable qui semblent s'étendre à l'infini, elle se répand dans l'eau dont les merveilles semblent inépuisables.
Notre suggestion - À vélo, partir admirer les dauphins. Le bras de mer qui s’écoule entre les villages de Tiputa et Avatoru porte un nom : la passe de Tiputa. Spot célébrissime de plongée, on peut y admirer raies mantas, requins et des bancs illimités de poissons. Autre espèce habituée des lieux : le dauphin. On peut observer leurs ailerons percer la surface voire, s’ils sont d’humeur joueuse, assister à une séance de sauts et cabrioles.
À voir, à faire - Explorer les trois lieux mythiques de l’atoll : le Lagon Bleu, l’île aux Récifs et l’île aux Sables Roses ; participer à une dégustation de "blanc de corail" dans le vignoble de l’île ; plonger dans les passes de Tiputa et Avatoru à marée montante, se laisser embrasser par un courant de plusieurs nœuds puis propulser jusqu’au lagon, paisible.

Dernière étape de ce beau périple, Fakarava vous tend les bras. Pour la rejoindre, petit saut de puce via Tahiti dans un avion parfumé par les colliers de fleurs de tiaré. L’aéronef posé, vous gagnez une adresse isolée, accessible uniquement en bateau. Cocoteraies et récifs défilent tandis que l’embarcation rallie un ponton esseulé, porte d’entrée de l’établissement. Les valises sont posées pour trois nuits dans un fare traditionnel édifié en matériaux naturels. En guise de porte, un joli tissu traditionnel polynésien qui ondule sous la caresse du vent. Quant à l'électricité, elle est aux abonnés absents : ici, on s'éclaire à la lampe à pétrole, ou pas du tout. Spontanéité et souplesse sont de rigueur. C'est toute la beauté de ce refuge du bout du monde. Dépaysement garanti !

À Fakarava, le programme est simple : lâcher prise. C’est au petit déjeuner (et pas avant) que les propriétaires échangent avec les hôtes sur le programme de la journée. Plongeurs et adeptes du snorkeling prennent du bon temps, l’île étant ceinte de fonds exceptionnels, particulièrement dans les passes. Entre deux plongées, on ne manque pas les balades matinales sur de grandes plages désertes, les excursions sur les motu pour un déjeuner en pleine nature, une escapade en bateau jusqu'à la passe sud où se trouve le village de Tetamanu avec son église sertie de corail, ou encore une balade pittoresque dans le village de Rotoava.