Une semaine entre Highlands & Islands - Paysages et manoirs d’Ecosse

Prise en main de la voiture de location et route pour Fort Augustus. Nuit sur l’emplacement des Khilwhimen Barracks, haut lieu des rebellions jacobites au XVIIIe siècle. Le bâtiment date, lui, des années 1860. L’atmosphère Highlands y est à la fois délibérée et sereine. Les chambres offrent cette cosiness dont les Britanniques ont le secret. Au restaurant principal, le chef Sean Kelly fait des miracles de saveur, de forme et de couleur. Comme il glisse dans ses assiettes des plaisanteries pince-sans-rire, on ne se laisse pas intimider par son impeccable technique et on déguste de bonne humeur. A la brasserie, la cuisine est plus simple et traditionnelle, mais toujours supérieurement exécutée et tout à fait savoureuse. En outre, la maison est carbon concious et équipée d’une chaufferie biomasse.

Route pour Portree, sur l’île de Skye (à laquelle on accède par le Skye Bridge). Installation pour deux nuits au-dessus du Loch Portree, dans un manoir victorien dont les murs évoquent la longue histoire d’une famille de la gentry. La maison d’ailleurs semble plus disposée pour accueillir quelques cousins éloignés que des clients. L’aménagement du particulier mis à part, on a peu l’impression d’être à l’hôtel. Le confort et les tissus imprimés, le mobilier et les trophées de chasse, sont d’un naturel qu’on ne rencontre pas toujours dans les dispositifs hôteliers concertés. Le petit déjeuner est servi sur place. Des soupes, des planches, des snacks et des collations peuvent être commandées par ailleurs. Le jardin est des plus agréables.

La chaîne des Cuillin est la grande attraction de Skye. On va marcher dans les Red Hills et, si l’on est bon randonneur, dans les Black Cuillin. Le romantisme salé de ces paysages touche les voyageurs depuis longtemps. Quelques châteaux apparaissent bien sûr, qui sont indispensables à toute terre écossaise qui se respecte. L’histoire de Dunvegan remonte au XIIIe siècle ; la forteresse est altière et possède de très jolis jardins. Quant à Portree, c’est un petit port pittoresque où, au mois d’août, ont lieu des Highland games : jets de tronc, de marteau, de poids divers ; courses ; tug of war, cette magnifique épreuve qu’est le tir à la corde. Les sorties en mer permettent d’observer des phoques gris et des communs, des dauphins, des marsouins, des mouettes, des macareux, des guillemots, etc.
En option - Une journée de randonnée.

Route pour Armdale et traversée en ferry pour Mallaig. Route pour Glencoe. Nuit sur la rive sud du Loch Leven - votre suite ouvre dessus. Le manoir date de la fin du XIXe siècle. Il a fort belle allure avec son granite gris liseré de grès rouge. A l’intérieur, un esprit aristocratique dont bénéficient les suites. Vous y disposez d’une chambre avec ses annexes, d’un salon et d’une salle à manger particulière (où est servi le petit déjeuner, et tout autre repas commandé). Un bar bien fourni a encore été ménagé rien que pour vous. L’intimité est sans faille et rendue délicieuse par le contexte. La maison propose des massages à ses hôtes. Et le grand air qui vous attend dans le parc et au-delà vous est facilité de toutes les façons possibles.

Déjà prévu au programme - La distillerie d’Oban, sur la route de Cove. Fondée en 1794 et demeurée l’une des plus petites du pays, elle n’en a pas moins été à l’origine du développement d’Oban City (auparavant simple poste commerçant et village de pêcheurs). Au cours de la visite accompagnée par un guide anglophone, vous découvrez l’art - il s’agit bien de cela, un savoir-faire - du whisky. La maison ne travaille qu’en single malt. Une fois le processus décortiqué, une dégustation récapitule le tout dans un verre, accompagné d’un peu de gingembre confit. Après les moutons de Skye, c’est un autre emblème écossais qui vous est ici présenté : mondialisé depuis des lustres, le whisky a pourtant quelques vieux berceaux, dont celui-ci.
Installation pour deux nuits un peu au nord de Cove, dans une splendide demeure Scottish Baronial - néo-gothique écossais - sur le Loch Long. Poivrières, oriels, vitraux, lambris, le grand jeu ! Les chambres ont cette chaleur particulière que procurent le bois ciré et les beaux draps. Les fenêtres donnent sur des jardins tirés à quatre épingles. Le chef cuisine avec une remarquable précision des ingrédients de premier choix. Rencontre de l’image d’Epinal, du charme traditionnel et de la sincérité.

Déjà prévu au programme - Le Loch Katrine en bateau et à vélo. Au cœur de la belle région boisée des Trossachs, le Loch Katrine est particulièrement pur : puisqu’il est la principale réserve d’eau douce de la région de Glasgow, Scottish Water y veille. C’est aussi un lieu de promenade très apprécié. On l’aborde d’abord en bateau, de Trossachs Pier, à l’est, à Stronachlachar, à l’ouest. Plaisir frais de cette navigation sur les eaux calmes. Ensuite, à bicyclette et dûment casqué, on regagne son point de départ. Les points de vue succèdent aux points de vue et ils sont comme des saluts amicaux que l’Ecosse adresse aux randonneurs. Lorsque le soleil décline, le paysage se révèle : un ciel transparent, un arrière-plan de hautes collines violacées, au pied desquelles le vent fait murmurer des bois d’un vert profond ; les landes rousses (qui dorent par plaques) et l’eau scintillante composent un tableau admirable.