De Séoul à Tokyo avec vos ados - Lifestyle, manga et street food

A l’arrivée, transfert privé pour le quartier étudiant de Hongdae. Les néons signalent l’entrée des différents clubs et noraebang (les karaokés locaux) qui ont envahi les trottoirs. Installation pour quatre nuits dans une tour de verre qui s’élance vers le ciel pour mieux préserver ses hôtes de l’agitation ambiante. L’intérieur est dual mais résolument contemporain : bois brun et murs sombres dans les espaces communs pour mieux se fondre dans la nuit, lumière et touches de couleurs dans les chambres pour bien amorcer la journée. Depuis le rooftop, orné d’une belle piscine, on profite à la nuit tombée d’une vue superbe sur la skyline.

Capitale de la Corée depuis plusieurs centaines d’années, la riche histoire de Séoul se lit dans son patrimoine. Les quartiers se déroulent au fil du fleuve Han, avec, toujours, les montagnes en toile de fond. Palais et hanoks (ces maisons de bois et pierre entremêlés coiffées de tuiles) côtoient des édifices vertigineux à la modernité déconcertante. Afin de faciliter vos explorations, vous avez en poche votre carte T-Money, véritable sésame pour emprunter les transports en commun.
Au programme - Séoul dans les pas d'un local. Hallyu, la « vague coréenne » : un terme qui décrit la diffusion - ou plutôt le déferlement - de la culture sud-coréenne à l’étranger. K-Pop, K-dramas et bien sûr les K-movies (on a encore en tête l’Oscar du meilleur film décerné à l’angoissant Parasite de Bong Joon-ho) : phénomène il y a, et vous êtes à sa source. Pour bien l’appréhender, rendez-vous avec un expatrié français qui connaît la ville comme sa poche. Il vous emmène découvrir les derniers lieux à la mode, les quartiers encore confidentiels. Tout change si vite à Séoul, la compagnie n’est pas refus. Une belle rencontre, sans chichi ni programme prédéfini, qui s’adapte aux goûts et envies de votre tribu.

Au programme - Découverte d’un temple bouddhique. A quelques pas des gratte-ciels et de l’agitation urbaine, le temple Jogyesa relève presque du mirage. L’impression est renforcée par les arbres pluricentenaires qui font face à l’édifice coloré, dont un pin blanc sacré qui culmine à plus de 25 mètres. Du fait de sa situation centrale, le temple est fréquenté par nombre de Séoulites parmi lesquels vous vous glissez en compagnie d’un guide anglophone. Ce dernier distille explications et anecdotes sur les lieux avant de vous escorter au cérémonial du thé, infusé d’autant de préceptes spirituels que de feuilles de camélia.

Au programme - Découverte de la street-food coréenne, by night. D’aucuns prétendent qu’une visite de Séoul ne serait pas complète sans avoir goûté à sa « cuisine de rue ». Ce n’est certainement pas votre guide pour la soirée, féru de ces mets sur le pouce, qui dira le contraire ! Tteokbokki (gâteaux de riz accompagnés d’une sauce pimentée), odeng (brochette de poisson), gyeranppang (pain garni d’un œuf) ou encore le populaire kimbap (le maki version coréenne) : la soirée se déroule comme un dîner mobile, avec autant de plats que vous souhaiterez (et pourrez) goûter.

Au programme - Cookin’ Nanta, vous avez déjà les billets en poche. Ce n’est rien de dire que ce spectacle a plu aux Coréens : ils s’y sont pressés et empressés dans toutes les provinces. Et on se passe très bien de parler leur langue pour en profiter. Voici l’argument : trois chefs de cuisine se trouvent confrontés à une commande impossible à satisfaire à temps. Les outils de leur fonction impulsent dès lors son rythme endiablé à Cookin’ Nanta ; les protagonistes se démènent pour relever le défi et produisent un savoureux hybride de commedia dell’arte et de TV show. Il est plutôt exceptionnel de pouvoir rire à l’unisson du peuple chez qui l’on s’invite en voyage.

Trajet pour l’aéroport et vol direct pour la capitale du Japon. Transfert privé et installation pour quatre nuits à Shibuya, l’arrondissement du légendaire Shibuya Crossing, ce carrefour photogénique tant encombré aux heures de pointe. Pas de bousculade dans votre hôtel en revanche. La maison joue sa partition classique contemporaine avec doigté. Les chambres sont parfaitement équipées ; les bruns qui y dominent, le bois, la pierre leur donnent quelque chose de cosy, malgré parfois des dimensions importantes. Restaurant, bar, on poursuit dans un style cossu : ingrédients impeccables, saupoudrés d’un accueil prévenant et poli, à la japonaise. Un centre de remise en forme permet de se livrer aux exercices de forme qu’impose une grande ville aujourd’hui.

On ne devient pas la « Capitale de l’Est » sans raison. Ruelles traditionnelles où rôde l'esprit des samouraïs, quartiers avant-gardistes dont les gratte-ciels viennent effleurer les nuages : Tokyo a tout misé pour convaincre qu’elle méritait son titre. Derrière cette dualité flagrante, on prend le temps de se pencher sur ses subtilités pour découvrir une ville aux multiples contradictions. Pour ce faire, vous avez déjà en poche un précieux sésame : votre carte de transport tokyoïte.
Au programme - Tokyo, autour du manga, dans les pas d'un local. Français d’origine, David vit au pays du soleil levant depuis plus de vingt ans, et connaît la capitale japonaise - sa ville d’adoption - comme sa poche. Reporter, auteur et photographe, de personnalité très communicative et enthousiaste, il a l’œil sûr et le verbe facile. La découverte de la ville en sa compagnie est interactive, ponctuée d’anecdotes qui imprègnent longtemps la mémoire. Un pan entier de la visite est dédié au manga, cet art japonais de la bande dessinée. David vous en livre les secrets avant de vous mener, tel un pèlerinage, sur plusieurs sites de la mégalopole, célèbres pour avoir inspiré des auteurs élevés au rang de demi-dieux.

Au programme - Exposition TeamLab Planets, vous avez déjà les billets en poche. Départ pour une expérience immersive à Toyosu, l’une des îles artificielles de Tokyo Bay. C’est ici que TeamLab Planets a installé en 2018 une exposition digitale qui devait se terminer en 2020 mais qui, compte tenu de son succès, a été prolongée - pour le plus grand bonheur des visiteurs. Une fois déchaussés (le sol de certaines salles est recouvert d’eau), plongée dans un univers féérique de jeux de lumière, de miroirs, d’éléments… Une expérience tout à fait singulière, qui en appelle à tous les sens.

Tokyo, son dynamisme, son goût de l’innovation, son imagination, ses excès et ses audaces, fait tourner la tête comme un bon saké. Un peu d’excentricité ? Direction Harajuku, où lolitas et cosplayers rivalisent de dandysme à la sauce manga. En quête d’électronique ? Le quartier d’Akihabara en a plein ses magasins géants. Un verre au coude à coude ? Les venelles rescapées du Golden Gai à Shinjuku abritent quelque 200 estaminets de poche. Envie de quiétude ? Les habitants de Tokyo la retrouvent dans les parcs Rikugi-en et Koishikawa Koraku-en. Des musées originaux ? Le Daimyo Clock Museum, le Japan Toy Museum, le Tabi Museum… Le Japon traditionnel ? Prenez un billet pour un spectacle de théâtre kabuki ou de nô, une compétition de sumo, faites une promenade dans le vieux quartier de Yanaka ou au Meiji-jingu. Enfin, prenez de la hauteur en grimpant tout en haut de la Shibuya Sky, une tour de 230 mètres de haut dont la terrasse surplombe le quartier de Shibuya et toute la ville de Tokyo. Par temps clair, on peut même entrevoir le Mont Fuji...